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mercredi 21 novembre 2007

Tchao Chile !

La Vallée de la Lune.

Sensationnelle.

Les geysers d'El Tatio.

Santiago, aux pieds des hautes montagnes Andines.

Bellavista, le quartier cool de Santiago.

Valparaiso, une ville toute en couleurs.

Et avec des fils électriques et téléphoniques partout !

L'Ile que Paques et ses paysages fantastiques.

Anakena, la superbe plage de Rapa Nui.

Et les mystérieuses statues, bien sûr.

Le Pisco n'est pas Chilien !!


Une diversité incroyable

De tous les pays traversés en Amérique du Sud, le Chili aura finalement été celui dans lequel nous aurons passé le moins de temps (à peu près 14 jours en ce qui me concerne) et donc peut-être celui que nous connaissons le moins. Cependant, cette courte visite en plusieurs étapes m'aura permis de découvrir des visages très différents du pays, ce qui confirme toutes les richesses et l'immense diversité du Chili :

Et quand on voit l'étendue incroyable du Chili (4300km de long), ce n'est en fait pas étonnant d'avoir autant de diversité. Au Nord, on trouve le désert le plus aride du monde (Atacama) tandis qu'au Sud, il pleut et il neige abondamment sur la Terre de Feu ! Il me reste d'ailleurs d'incroyables lieux qui font rêver en photo à parcourir comme par exemple le Parc National Torres del Paine et celui de Lauca.


La culture Chilienne...

Comme l'Argentine, on sent bien que le pays est plus riche et plus développé que ses voisins Sud-Américains. Santiago n'a par exemple pas grand chose à envier à une capitale Européenne. Et inévitablement, la conséquence est que la vie est plus chère et la culture indigène bien moins présente que dans des pays comme le Pérou ou la Bolivie.

Les gens sont dans l'ensemble assez accueillant et d'une humeur assez communicative même si ce n'est pas non plus le trait principal de leur caractère. La mentalité se rapproche peut-être assez de l'Argentine. On sent une certaine fierté nationale chez les Chiliens même si, sans vouloir les décevoir, ils ont du mal à faire concurrence à des pays comme l'Argentine et le Brésil quand on parle de sport ou de personnages célèbres...


La bouffe et les boissons...

Pour ce qui est de la bouffe, on mange dans l'ensemble assez bien au Chili et on peut même trouver de très bons restaurants à Santiago. Cependant, la spécialité que je retiendrai le plus est "l'empanada", une sorte de rissole remplie de fromage ou de viande et qui coupe bien la faim !

Niveau boisson, comme au Pérou, c'est le Pisco l'alcool le plus populaire. Un Chilien vous jurera que le Pisco vient du Chili mais son origine est apparemment bel et bien Péruvienne...


Une femme au pouvoir !

Le Chili est aussi un pays avec une histoire récente chargée et des personnages qui ont marqué leur époque comme Salvador Allende ou Augusto Pinochet. Aujourd'hui, le pays est gouverné par une femme au nom Francais (Michelle Bachelet), ce qui peut paraître incroyable quand on sait que les droits de la femme étaient encore très limités il y a très peu de temps (par exemple, la loi de la paternité n'existe que depuis 2005. Ainsi, auparavant, les hommes avaient le droit de quitter leur compagne enceinte comme bon leur semblait s'il n'y avait pas de lien de marriage). Des changements récents qui confirment que le pays est encore dans une phase d'évolution et de changements.


Mais aussi...

On retiendra également :
  • que même si la ville de Santiago n'a pas un grand intérêt, on y a quand même passé du bon temps. Le quartier de Bellavista est notamment très sympa pour sortir, se balader ou prendre un café.
  • que Pablo Neruda est une grande fierté locale.
  • que même si leur culture musicale est assez similaire à l'Argentine avec des goûts niveau rock qui se limitent bien souvent à des groupes ringards du genre Guns'N'Roses ou Bon Jovi, le Chili possède la toute meilleure radio que j'ai pu entendre dans le monde : Radio Horizonte.
  • que les Chiliennes sont loins d'être aussi mignonnes que les Argentines.
  • que leur accent est bien compliqué à comprendre, dans un style différent de l'accent Argentin.

Tchao Tchao Chile !!

jeudi 15 novembre 2007

Ile de Paques (Rapa Nui) [Chili]

Voir la position géographique sur le globe : Ile de Paques

[Cet article est assez long mais il est aussi passionnant donc prenez votre temps, il doit être lu jusqu' au bout ;) ]

Mendoza était la dernière étape en Amérique du Sud et après trois mois qui resteront gravés dans ma mémoire, il était temps de quitter ce fantastique continent, avec déjà un peu de nostalgie à vrai dire. Quitter le continent Sud-Américain mais pas le Chili puisque je me rendais à la fameuse île de Paques...


L'auberge dans laquelle j'ai passé mon séjour.

Rue principale de Hanga Roa, unique village de l'île...

Trois tampons collectors qui vallent cher : ceux de l''île de Paques !


Perdue dans le Pacifique

Considérée comme l'une des îles les plus isolées du monde (le Chili se trouve par exemple à 4000km), l'île de Paques (Rapa Nui en Polynésien, ou Isla de Pascua en Espagnol, ou encore Easter Island en Anglais) fascine le monde entier avec ses mystérieuses statues (Moai) présentes aux quatre coins de l'île. Elle reste également une destination rare et compliquée pour les touristes. Avec seulement 117km carré et 24km grand maximum de diamètre, Rapa Nui fait toute petite perdue au beau milieu de l'océan Pacifique, tout comme ses 3800 habitants.

Comme Rapa Nui n'est pas une destination comme les autres et qu'il y a beaucoup de choses à dire, je vous ai réservé un article long et un brin culturel mais ne désespérez pas car c'est très intéressant et les magnifiques photos viennent ensuite ! (Merci à mes sources, le Lonely Planet et les tracts de l'office de tourisme de l'île de Paques pour certaines des infos qui vont suivrent)


Un peu d'histoire

Bien qu'on n'en soit pas certain, l'hypothèse la plus acceptée concernant la provenance des premiers habitants de Rapa Nui voudrait que ceux-ci soient arrivés des îles Marquises (en Polynésie Francaise) ou des îles Cook, entre le 5e et le 8e siècle.

Pendant des siècles, la population a ensuite prospéré, concevant sa propre culture et construisant des statues ici et là. Vers le 17e siècle, une guerre des clans (associée à du canibalisme) aurait fait décliner fortement la population. De nombreux Moais auraient été détruits par la même occasion, ce qui, ajouté aux dégats des catastrophes naturelles (tremblement de terre notamment), n'en a laissé que très peu sur pied (la plupart que l'on peut voir aujourd'hui ont été restauré au 20e siècle).

1722 sera la date de la première expédition Européenne ayant rejoint l'île de Paques. La suivante n'aura lieu qu'en 1770 avant que Cook (1774) puis le Francais La Perouse (1786) la visitent à leur tour. Vers le début du 19e siècle, des colonisateurs commencent à voir en Rapa Nui une opportunité pour le commerce et de nombreux habitants de l'île sont capturés en esclaves pour aller travailler dans des mines au Pérou ou en Australie où la plupart mourront.

En ajoutant à cela les épidémies, la population de Rapa Nui a ensuite pratiquement disparu, ne laissant que quelques habitants traumatisés ainsi qu'une quasi-perte des connaissances et de la culture...

En 1888, l'île devient officiellement Chilienne et en 1967, en faisant office d'escale pour les vols entre Santiago et Tahiti, Rapa Nui s'est ouverte au monde. Sa population, concentrée sur le seul village de Hanga Roa, est composée à un tiers de personnes d'origine Européenne, le reste étant principalement d'origine Polynésienne.


Les mystérieuses statues

L'île possède 350 ahus (genre de plate-formes en pierre) qui servaient soit à y disposer des statues (Moais), soit comme lieux de cérémonie. Les Moais, censés représenter des ancètres, sont au nombre de 300 et mesurent de 2 à 21 mètres ! Taillés dans de la roche volcanique, ils sont omniprésents dans le paysage, faisant de l'île un véritable musée à ciel ouvert. Apparemment, pratiquement toutes les statues regarderaient vers l'intérieur de l'île et de petits villages étaient contruits juste devant.

Tout comme les "chapeaux" (Pukao) que certains d'eux portent, la technique utilisée pour transporter les Moais reste un mystère (surtout quand on sait que rien qu'un Pukao pèse le poids de deux éléphants...), tout comme les raisons qui ont poussés les habitants à les ériger à un rythme de plus en plus frénétique et en taille de plus en plus colossale. La légende voudrait que ce soit des genres de prêtres magiciens qui les auraient fait marcher tandis que d'autres affirment que les statues sont d'origine extra-terrestre ! Mais la dernière hypothèse la plus probable serait qu'elles auraient été transportées par une technique de pivotations successives que je ne vais pas détailler ici...


A part les statues...

Les énigmatiques statues ne sont pas le seul intérêt de Rapa Nui et l'île, composée de plusieurs volcans, possède également de fantastiques paysages. Avec 40 000 touristes par an, l'île de Paques reste encore très peu touristique et ne possède pas d'hotel. Les backpackers ne courent pas les rues non plus et je crois qu'on était même tous concentrés dans la même petite chambre de ma sympathique auberge.

Vu la taille de l'île, il est possible d'en faire le tour très vite. En 4x4, cela ne prendrait pas plus d'une journée pour l'explorer mais disposant de 5 jours et surtout parce que je suis un jeune sportif et rache sympa, c'est la marche et le vélo que j'ai choisi pour découvrir les richesses de Rapa Nui.


Sud de l'île
En route vers le Sud et le volcan Rano Kau.

Le cratère du volcan, 2km de large, rempli d'eau.

A gauche l'océan, à droite le cratère.

Et au milieu une jolie crète bien abrupte et étroite.

A pied sur cette crète, ca passe pas !

Peut-être bien que si en fait, allez on tente !

Et de l'autre côté, des inscriptions sur des roches dans le lieu de culte d'Orongo.

Le cratère, vu de l'autre côté.


J'ai exploré cette partie de l'île à pied et c'est belle et bien la meilleure solution. Après être sorti des sentiers battus, je me suis retrouvé complètement seul dans la nature avant de faire face à l'un des paysages les plus dramatiques et incroyables qu'il m'ait été donné de voir et dont je rêvais de voir depuis que j'avais apercu la photo dans mon guide. D'un côté l'océan et des falaises allant jusqu'à 400m et de l'autre le cratère du volcan Rano Kau. Au milieu, une simple crête étroite sur laquelle je me suis aventuré assez inconsciemment et après de multiples hésitations...

Même si je me suis fait remonter les bretelles par la Ranger en arrivant de l'autre côté car c'était strictement interdit de s'aventurer là, le risque en vallait largement la peine : l'une des marches les plus sensationnelles que j'ai fait à coup sûr !

De l'autre côté, il y avait donc Orongo, un ancien lieu de culte où avait lieu annuellement à l'époque le Makemake ou "le culte de l'homme oiseau". C'était en fait une compétition entre les hommes qui consistait à récupérer le premier oeuf d'un oiseau (le Sterna fuscata) sur les îlots voisins (Motus) après avoir descendu les falaises et nagé dans l'océan. Le vainqueur (parmi les survivants...) était déclaré "homme oiseau" pour une année et possédait par la même occasion un statut spécial au sein de la société. La dernière édition eu lieu en 1866.


Nord et côte Est de l'île
Le VTT, meilleur moyen de visiter Rapa Nui.

La plage d'Anakena.

L'eau était bonne et je m'y suis baigné !

Une statue couchée et au loin, le volcan de Rano Raraku.

Ahu Tongariki, le site regroupant le plus de statues alignées.

Les statues regardent toujours vers la terre.

Rano Raraku, on s'y rapproche...

Rano Raraku, on y est. C'est l'ancienne carrière.

Le cratère est lui aussi remplu d'eau (et de cheveaux).

Même pas peur ! ;)

Des Moais partout !


En partant du village de Hanga Roa au Sud de l'île, j'étais en à peine plus d'une heure de VTT sur la splendide plage d'Anakena au Nord, de l'autre côté. Avec des Moais et des cocotiers en arrière plan, Anakena a quelque chose de paradisiaque...

Je continuais ensuite mon périple vers l'Est pour arriver au site d'Ahu Tongariki où sont dressées 15 Moais alignés sur un ahu. Ils font face à un volcan nommé Rano Raraku qui faisait office de carrière pour construire les Moais et qui renferme de nombreuses statues à tous les états possible de conception. A l'intérieur du cratère, on trouve aussi un lac dans lequel viennent se rafraichir des chevaux.

Ensuite, en redescandant la côte Est pour revenir au village, on croise de nombreux autres sites mais dont la plupart sont malheureusement en ruines.


Ouest de l'île
Puna Pau, lieu de construction des Pukaos.

Comme je l'ai déjà dit, les paysages aussi vallent le détour...

Ahu Akivi.

La côte Ouest et ses falaises.

Statues au Nord de Hanga Roa.


L'Ouest de l'île, au dessus de Hanga Roa, que j'ai également parcouru en VTT, réserve moins de surprises. Parmi les "sights", on trouve néanmoins le site de Puna Pau, cratère à la roche rouge qui servait à la construction des Pukaos, les Moais d'Ahu Akivi, ainsi que de belles grottes et falaises.


Après 5 jours d'exploration de presque tous les recoins de l'île, je dois dire que j'ai été émerveillé non seulement par l'ambiance magique que font reigner les Moais mais aussi par les paysages grandioses qu'offre Rapa Nui.


Et pour finir, dans la catégorie anecdotes :
  • j'ai croisé dans mon auberge un Suèdois de 29 ans incroyable qui avait vu presque le monde en entier, voyageant beaucoup depuis 10 ans. Il est même allé dans la plupart des pays dont le nom finit en "stan" et m'a raconté quelques aventures incroyables qu'il avait vécu.
  • l'île a plein de visiteurs Japonais. Ca doit venir du fait qu'on peut la visiter en 3 jours ;) D'ailleurs il y en a un qui, voyant mon t-shirt Quechua, m'a demandé si j'étais Péruvien ! Mais ouai, je suis Péruvien, bien sûr (spéciale pour Fab celle-là ;)
  • vu les prix élevés de l'île et le choix très très limité dans le supermarché, j'ai mangé le même repas (pâtes bolo) 4 soirs de suite !
  • le dernier jour, il était impossible de retirer de l'argent avec ma VISA (le réseau VISA de la seule banque de Rapa Nui ne fonctionnait pas ce jour là comme par hasard...) et c'était bien embettant puisque je devais payer l'auberge, la location du VTT ainsi que d'autres choses. Finalement, après avoir questionné la moitié des habitants de l'île, j'ai trouvé une solution mais en perdant 15% de ce que je retirais...
  • j'ai croisé un couple de retraités Francais qui faisaient un mini tour du monde. Voulant se rendre à Tahiti, ils se sont dit que vu le prix de l'avion, autant prendre un billet tour du monde donc ils passaient aussi par le Chili, Tahiti, la Nouvelle Zélande et le Japon ! Grands voyageurs, ils m'ont fait partagé, comme de nombreuses rencontres avant eux, les problèmes qu'ils avaient connu au Brésil. Le gars avait fini à l'hopital après s'être fait agressé et volé...

Bon allez, pour fêter cet article le plus long du blog, je vous fait partager mes goûts musicaux avec l'une des chansons que j'ai le plus écouté pendant le voyage avant que je me fasse piquer mon lecteur MP3. Elle est vraiment superbe et coincidence : le groupe s'appelle Islands , ils viennent de Montreal (comme Arcade Fire...) et le nom de la chanson est... Volcanoes ! Veuillez écouter ca sans faute !

MP3 : Islands - Volcanoes
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vendredi 9 novembre 2007

Valparaiso [Chili]

Voir la position géographique sur le globe : Valparaiso - Vina del Mar

Les collines de Valparaiso et ses maisons colorées.

Au loin, des bateaux de marchandises sur l'océan.

Les graffitis, omniprésents, rajoutent une note artistique à la ville.

De jolies terrasses.

Les fils électriques sont eux aussi bien présents !

Une jolie rue avec des maisons aux couleurs pastels.

Viva el Chile !

Les funiculaires pour monter dans les collines depuis la ville basse. Il y en a 15 au total !

"La Sebastiana", une ancienne résidence de Pablo Neruda.

Viña del Mar, la station balnéaire avec la plage au fond.


S'il faut bien admettre que l'intérêt de Santiago est limité, on trouve néanmoins à à peine 1h de route de là une ville d'une beauté toute autre, nommée par l'UNESCO comme patrimoine mondial de l'humanité et surnommée "La Perla del Pacifico". Rien que son nom est enchateur : Valparaiso.

Ancien port majeur du Chili avant l'ouverture du canal de Panama, Valparaiso est découpée en deux parties : la ville basse ("El Plan"), qui contient le centre et les commerces, et la ville sur les collines ("cerros") où se trouvent les plus jolis quartiers et qu'on peut accèder en prenant de pitoresques funiculaires. Là, on entre dans un labyrinthe de rues chaotiques très colorées où se dégage une athmosphère artistique et bohèmienne très agréable. La beauté de ces collines vous font sortir votre appareil photo à chaque coin de rue !

Ce court séjour (2 jours / 2 nuits) à Valparaiso nous aura permis de nous imprégner de cette ambiance magique (tout en profitant du charme et du confort de notre superbe petite auberge de jeunesse : les meilleurs lits d'Amérique du Sud et un super petit-dej avec confitures faites maison !) ainsi que de faire un petit tour dans la ville voisine de Viña del Mar, station balnéaire moderne qui a elle aussi sa dose d'intérêt. On est aussi allé faire un petit tour dans une ancienne résidence de Pablo Neruda ("La Sebastiana"), sur les hauteurs des collines, qui possède une décoration tout a fait étonnante et unique, et depuis laquelle on a une vue imprenable sur la ville et l'océan.

En quittant la ville pour rejoindre Santiago, je réalisais que Valparaiso était certainement l'une des plus belles villes d'Amérique du Sud...