mardi 29 avril 2008

Le plaisir de voyager

Depuis mon retour, l'une des questions que l'on me pose le plus, exceptée la fameuse "Quel pays as-tu préféré ?", est "Alors, c'était comment, raconte !". Bien sûr, il m'est difficile d'y répondre, tout d'abord parce qu'il faudrait plusieurs heures pour raconter 9 mois de voyage, mais aussi parce que c'est une expérience qu'il faut vivre pour vraiment savoir ce que c'est et ce que cela peut apporter. Voyager n'est pas seulement voir de beaux paysages et découvrir de nouvelles cultures, il y a de nombreuses autre choses pas forcément facile à expliquer qui en font que c'est un plaisir unique. Alors le plus souvent je me contente de répondre par "C'était génial" ou "J'ai des souvenirs plein la tête".


Il y a voyager et voyager...

Car, en effet, c'est une expérience incroyable que je suis fier et tellement heureux d'avoir réalisé. En partant, je me disais que j'allai vivre quelque chose d'exceptionnel. En revenant, j'en ai eu la confirmation car je crois bien avoir tout simplement passé les meilleurs moments de ma vie. Le plus dur quand on rentre, ce n'est en fait pas de revenir à une vie plus "normale", c'est de se dire que les moments que je vivais qui étaient jusque là du présent font maintenant parti du passé, des souvenirs. Réaliser que c'est fini, terminé.

Pour reprendre les mots d'un livre que j'ai récemment lu traitant des voyageurs ("The Beach" d'Alex Garland), je considère qu'il y a une différence entre un touriste et un voyageur. Un touriste est en vacances, un voyageur... voyage ! De la même manière, il y a une différence fondamentale entre voyager pour du court terme et du long terme. Je crois en fait que la barrière est autour de 7/8 semaines. Au-dessus, on entre je pense dans un autre état d'esprit, une autre mentalité par rapport à son voyage en lui-même. Je vais essayer de vous faire comprendre pourquoi en décrivant comment j'ai vécu mon voyage tout en vous détaillant quelques plaisirs du voyageur...


Chaque jour est un samedi

Le premier principe du voyageur est : chaque jour est un samedi. A quoi bon faire la différence entre les jours de toute façon ? La notion de jour de la semaine et même de calendrier n'a plus trop de sens. On oubli très vite la date, utile seulement à la limite pour les transports (avion, etc...). On se lève tard si on en a envie (même si en fait, il faut pas croire mais on se lève souvent relativement tôt et on reste que très rarement au lit tard), on fait la fête n'importe quel soir. En bref, comme aimait le répéter une compagne de voyage : chaque jour est une fête !


Où je dors ce soir ?

Pas la peine de se faire trop de planning ni de réserver à l'avance, en tout cas en ce qui me concerne. On voyage comme on en a envie, au rythme qu'on a envie. On a envie de rester dans un endroit qui nous plait, pas de problèmes ! Le but n'est pas de voir le plus de choses mais bel et bien de profiter des endroits où l'on est. Quand on voyage, on est dans un processus de découverte permanente. Chaque endroit où l'on pose les pieds est nouveau, unique. Impossible de se lasser ou de s'ennuyer, il y a toujours à découvrir, à faire.

Combien de fois m'est-il arrivé de ne pas avoir la moindre idée d'où j'allais dormir le soir même, ou encore de savoir où j'allais et ce que j'allais faire le lendemain ! On voyage au grès de ses envies, des personnes que l'on rencontre, de ce que l'on a entendu lors de conversations passées et un peu aussi parfois grâce aux conseils du Lonely Planet ;) Quand j'ai réservé mes billets d'avion, je connaissais les grandes lignes directrices du voyage mais j'avais aucune idée des endroits précis où j'allai me rendre. Avec Tommy, on est arrivé le premier jour au Brésil sans aucun guide (papier) touristique ! Quand on a commencé notre périple de Salta au Nord de l'Argentine jusqu'à Cusco au Pérou, on avait strictement aucune idée du parcours que l'on allait faire ! En partant d'Australie pour Singapour, je savais juste que j'avais un vol 6 semaines plus tard en partance de Bangkok en Thaïlande, et c'est tout ! J'avais juste acheté un guide "South-East Asia on a shoestring" la veille histoire de. Et c'est ça qui est bon !


Libre, zéro stress

Peut-on vraiment être plus libre que lorsque l'on voyage ? Zéro contrainte, zéro stress, tout à voir, tout à découvrir... Difficile de faire mieux. Une chose dont je me suis également libéré durant le voyage, c'est l'information. Evidemment, je ne pouvais pas me passer des news sportives mais pour le reste, nada ! Et c'est en rentrant, quand on retrouve tout ce flot d'informations à la télé, à la radio, dans les journaux, que l'on réalise que ce n'est en fait pas si mal du tout de n'être au courant de rien. Pas de mauvaises nouvelles du monde, pas d'informations traitées de mauvaise manière, pas de soucis, ça fait du bien. Le seul truc qui me manquait un peu était de découvrir de la nouvelle musique et de voir de nouveaux films.


La backpacker attitude

On se rend aussi assez vite compte qu'on a pas besoin de grand chose pour vivre. Que possède un voyageur à part son fameux backpack ? Bon, OK, de l'argent, mais pas tant que ça je vous rappelle ; voyager en backpacker, ça coûte pas cher. On se contente de peu, de l'essentiel. Le voyageur, il est pratiquement toute la journée dehors, loin, très loin, à des lustres de la vie métro/boulot/dodo. Du coup, bien que cela dépende du pays, on a la peau qui noircit et qui ne s'éclaircit plus, les poils qui blondissent et les cheveux aussi, tout en frisant drôlement en ce qui me concerne ! ;)

Vivre en backpacker, c'est aussi changer de lit et apprendre à se servir d'une nouvelle douche tous les 2 ou 3 jours. C'est aller au resto tous les jours midi et soir dans les pays pas chers et trimballer son sac de bouffe pour manger des sandwichs au thon et des pâtes bolo dans les pays plus chers. C'est porter les mêmes fringues pendant des mois et oublier ce qu'est un cintre ou plus généralement une armoire pour ranger ses affaires. C'est passer plusieurs mois en tongues, short et t-shirt et oublier ce que c'est que des chaussures, un pantalon et un blouson. C'est se raser pas plus d'une fois par semaine. C'est dormir dans des chambres de 10 et se faire réveiller au moins 3 fois par nuit. C'est avoir son petit carnet toujours avec soi pour écrire ses journées. C'est gérer un budget et choisir le restaurant le moins cher quand on est en Bolivie pour économiser au final 20 centimes d'Euros. C'est tous les jours apprécier et profiter pleinement de la journée, du moment présent, sans vraiment penser au futur.

Et pour finir, c'est rencontrer et partager. Tous les jours, en permanence, on rencontre de nouvelles personnes et de nouvelles cultures. On parle Anglais ou Espagnol, on oubli parfois le Français pendant plusieurs semaines. On va de l'avant, on augmente sa sociabilité ;)

En fait, le seul problème du voyage, c'est que ça doit s'arrêter un jour...

lundi 21 avril 2008

Been There, Done That


Retour chronologique sur les expériences vécues lors de mon voyage autour du monde. J'ai ou je suis...
  • vu le couché de soleil sur la Vallée de la Lune (Atacama, Chili).
  • pas lavé pendant deux jours par manque d'eau dans le désert le plus aride du monde (Atacama, Chili).
  • vu les étoiles et de nombreuses étoiles filantes dans le ciel le plus dégagé du monde, lieu des plus grands télescopes du monde (Atacama, Chili).
  • mis 9h pour faire 150km en bus (Cambodge).
  • visité Angkor Wat, le bâtiment religieux le plus grand du monde (Angkor, Cambodge).

jeudi 17 avril 2008

Mon voyage autour du monde en chiffres

Retour sur mon voyage autour du monde en quelques chiffres...

samedi 12 avril 2008

Londres [Angleterre]

Voir la position géographique sur le globe : Londres

Picadilly.

Trafalgar Square et la National Gallery.

Dans les rues de Soho...

Neal's Yard, un petit quartier bien sympa.

La Marina, un quartier que j'ai découvert.

Tower Bridge.

St Paul's Cathedral vue depuis le Tate Modern Museum.

Le Tate Modern.

La vue sur Londres depuis le Tate Modern.

Camden.

Le Lock Tavern à Camden, l'un des meilleurs pubs de Londres.

Petite balade dans Regent's Park.

Brick Lane, un bon coin pour sortir...

Manger un Beigel, passage obligé à Brick Lane...

Un café dans un... bus à Brick Lane, pourquoi pas !

Le nouveau magasin Rough Trade à Brick Lane. On peut y rester des heures dedans !

Une cabine téléphonique, une affiche des Stones et un bar qui ferme très tard...

La légendaire carte du "tube".

L'un des seuls trucs de bon que font les Anglais : le burger !

Petite sortie au Koko avec Nico et JM comme à la vieille époque, ca faisait longtemps !


Après un extra en Ecosse, il y en avait un petit autre qui m'attendait : Londres. C'était en fait la toute dernière étape avant mon retour en France. Pas vraiment une dernière étape en fait mais plutôt un retour à la case départ puisque c'est bien Londres que j'ai quitté au départ de mon tour du monde et non pas la France. C'est là que j'ai vécu pendant un an et demi avant de partir et ce petit séjour d'une semaine dans la capitale Anglaise était donc l'occasion de retrouver une ville que j'aime mais aussi des amis.

Rien n'a changé : il fait un temps de merde, le "tube" s'arrête toujours sans explication entre les stations, Kate Moss remplit toujours les pages du London Paper et du London Lite, et Pete Doherty est toujours vivant. En fait, le seul truc qui a changé et dont je n'était pas au courant, c'est que la Livre Sterling a pris un sacré coup (ou alors c'est l'Euro qui est monté, je sais pas) ! Ah oui, il y a aussi les Chicken Cottage qui ont changé leur image marketing !

J'ai profité de ces quelques jours pour me balader et revisiter ou même découvrir comme un vrai touriste des quartiers. Le soir, c'était les retrouvailles avec l'incroyable "nightlife" Londonienne qui m'étonnera toujours. Oublions le West End, tout se passe dans l'Est, de plus en plus dans l'Est même apparemment. Avec un guide expert de la "nightlife" comme Fabrice, j'ai découvert de nouveaux petits coins bien sympas !

Voilà, London, c'est fini pour de bon pour moi ! Retour en France et recherche de boulot au programme... Mon tour du monde est également fini mais ce blog est loin de l'être cependant. Attendez vous à de nombreux autres articles dans les prochaines semaines !!

Et pour finir, je voulais remercier Clément, JM et Nicolas, et Fabrice et Romain pour m'avoir accueilli ! Merci les gars et à bientôt !

mercredi 9 avril 2008

Loch Lomond and the Trossachs National Park [Écosse]

Voir la position géographique sur le globe : Loch Lomond and the Trossachs National Park - Glasgow

Vue du haut de l'une des montagnes.

Des lacs...

Encore des lacs...

Des lacs, toujours...

Et des lacs, encore et toujours !

Vu le froid dehors, ca fait pas de mal de prendre un bon chocolat chaud dans un café chaleureux...

On a fait les backpackers à Glasgow. Pas les meilleures du monde les auberges de jeunesse en Europe...


Pour la dernière étape de notre petit périple en Ecosse, on avait choisi d'aller dans le Parc National du Loch Lomond et des Trossachs, au Nord Ouest de Glasgow. Centré autour du Loch Lomond, ce parc national est idéal pour de petites randonnées qui permettent de découvrir des paysages de petites montagnes et de nombreux lacs bien typiques de l'Ecosse.

En une journée, en randonnant ou en voiture, on a eu le temps de voir une bonne partie de la région sous un temps pas toujours au rendez-vous et un froid glacial mais on a tout de même pu apprécier la beauté des lieux.

Le soir, on a dormi à Glasgow, la plus grande ville d'Ecosse mais pas la peine de me demander à quoi ça ressemble puisque les seules choses que j'ai vu sont le Sports Cafe (où on a pu admirer la France battre l'Angleterre, ça fait toujours plaisir !) et le Fish and Chips d'en face !

lundi 7 avril 2008

Isle of Arran [Écosse]

Voir la position géographique sur le globe : Isle of Arran

Arrivée sur l'île en ferry.

Des paysages pittoresques...

Du haut des montagnes, la vue est vraiment belle.

De la neige...

Des paysages vraiment superbes !

Attention dans la descente au milieu des rochers !

Dans le Sud de l'île, moins montagneux, les paysages changent.

Une cascade ma fois assez grande.

Les moutons ne sont pas les mêmes que chez nous ici !

Les vaches non plus !

Choc des cultures sur le ferry : le jeune sympa rencontre le campagnard local.


Après deux jours à Edimbourg, il ne nous restait plus que trois jours pour explorer le côté nature de l'Écosse, ce qui est assez peu quand on connaît toutes les richesses que possède ce petit pays. N'ayant pas vraiment le temps de se diriger vers les Highlands au Nord, considérés comme la plus belle région du pays, on devait donc se replier vers une autre solution. Et les solutions, ce n'était pas ce qui manquait ! Au final, on choisissait d'aller à l'île d'Arran, peut-être séduit par la description qui l'accompagne souvent : l'Écosse en miniature. De quoi avoir peut-être un aperçu de toute la beauté de l'Écosse...

Après quelques petites heures de voiture puis une petite heure de ferry, on posait les pieds sur cette île de 480km² où vivent 5000 habitants. Bien que l'île soit un peu touristique, on se sent tout de même dans l'Écosse profonde avec une atmosphère à la "Breaking the Waves" (qui a été tourné en Écosse). Le vent est glacial, il neige par moments mais cela ne nous empêche pas de partir pour une randonnée dans le Nord de l'île, dans les montagnes. On ne sera pas déçu du voyage : les paysages sont grandioses avec d'un côté les montagnes enneigées et de l'autre la mer bien remuée. Par contre, à force de vouloir trop sortir des sentiers battus, certains n'arrivent plus à les retrouver...

Le lendemain, après une nuit dans une auberge de jeunesse et une soirée dégustation de bières écossaises, on repartait pour une nouvelle randonnée dans le Sud de l'île qui n'atteindra pas le niveau de celle de la veille mais qui nous laissera tout de même quelques belle surprises.

vendredi 4 avril 2008

Édimbourg [Écosse]

Voir la position géographique sur le globe : Edimbourg

La jolie rue centrale d'Edimbourg.

Un bâtiment typique dans le centre.

Thomas le Brésilien déguisé en Ecossais !

La colline Arthur's Seat.

La vue sur Edimbourg depuis le haut de la colline.

Un "double Cristo Redentor" avec Tommy, une figure complexe.

5 garçons plein d'avenir.

Des ruines en redescendant de la colline.

Un petit lac et les ruines en arrière plan.

Calton Hill.

Le chateau d'Edimbourg.

Vue depuis le chateau.

Le pub, l'endroit où on a certainement passé le plus de temps durant le weekend...

La bouffe Ecossaise...


Douze heures de vols en partance de Bangkok, trois très bons films (Juno, No Country For Old Men et Atonement) et me voilà à Londres. Retour à la case départ en quelque sorte, fin de mon trip autour du monde. En fait, pas tout à fait car je m'étais réservé depuis peu un petit extra pour la fin : l'Écosse ! C'était pas prévu dans mon itinéraire de départ mais ma date de retour correspondait en fait exactement avec les dates d'une petite excursion de Tommy, mon partenaire de voyage en Amérique du Sud, en Écosse.

Après une petite nuit à Londres puis 9h de bus pour rejoindre Édimbourg, je ne retrouvais en fait pas seulement Tommy mais aussi Thomas, un ancien collègue Brésilien de Tommy qui nous avait hébergé pour les tous premiers jours du voyage, ainsi que Matthias et Gabriel, respectivement Français et Mexicain, eux aussi anciens collègues de Tommy. Gabriel, étudiant à Édimbourg, allait nous héberger dans sa petite chambre étudiante (d'ailleurs, merci beaucoup au passage Gabriel).

On avait 5 jours à consacrer à l'Écosse et la première étape était donc Édimbourg, la capitale. Première constatation : il fait très très froid à Édimbourg !! D'accord, ca faisait 5 mois que je n'avais pas mis de pull et de pantalon et que je marchais en tongues, mais quand même !
Ca ne nous a tout de même pas empêché de bien visiter la ville qui est très charmante et possède de très beaux bâtiments et de très belles rues. On a notamment de très belles vues depuis les différentes collines dans la ville. Le reste du temps, on s'est accoutumé aux traditions locales en passant notre temps dans des pubs à manger et à boire. L'un des avantages de cette option, c'est qu'on est au chaud au moins !

Édimbourg a aussi été pour Tommy et moi l'occasion de retrouver Zareena et Izzy, une Anglaise et une Écossaise que nous avions rencontré en Bolivie et avec qui nous avions partagé un morceau du voyage par la suite. Ce fut vraiment très sympa de les revoir et de se remémorer nos aventures Boliviennes !

Au final, j'ai eu le sentiment qu'Édimbourg est une ville qui possède son lot d'intérêt et qui est le genre d'endroit idéal pour passer un weekend mais je pense qu'il est assurément préférable d'y aller en été, pour son fameux festival (l'un des plus grands du monde) par exemple...